La SEC s'attaque à EtherDelta, vers la fin des exchanges décentralisés ?

La SEC s'attaque à EtherDelta, vers la fin des exchanges décentralisés ?

The US Securities and Exchange Comission (SEC) accuse le fondateur de l'exchange décentralisé (DEX) EtherDelta l'exploitation d'un exchange non enregistré.


Ce qu'il vient de se passer

En tant que DEX, la plateforme de trading EtherDelta permet aux utilisateurs d'échanger des tokens ERC-20 basés sur Ethereum sans avoir besoin de s'enregistrer ou de créer de compte. Les échanges sont gérés à partir d'un smart contract, bien que l'exchange se repose sur une infrastructure centralisée gérée et maintenue par EtherDelta.

Pour la SEC, EtherDelta a permis aux utilisateurs d'échanger de manière illégale des tokens que la SEC considère comme des securities : "EtherDelta possède l'interface utilisateur et la technologie d'un exchange classique, il aurait dû s'enregistrer auprès de la SEC, ou obtenir une autorisation", a déclaré Stéphanie Avakian, membre de la commission. "Nous sommes les témoins d'une grande période d'innovation sur le marché des securities, avec la décentralisation. Mais pour protéger les investisseurs, cette innovation a besoin de l'aval de la SEC".

Le fondateur d'EtherDelta, Zachary Coburn, n'a pas fait de vague et est d'accord pour payer une amende de 300 000$, ainsi qu'une pénalité de 75 000$. Il n'a pas donné son avis sur ce jugement.


Va-t-on vers la mort des exchanges décentralisés ?

EtherDelta n'est pas le seul DEX du marché, loin de là. Et si beaucoup les considère comme l'avenir, cette décision de la SEC pourrait grandement freiner leur développement.

En effet, si la SEC s'engouffre dans cette brèche et décide de poursuivre les acteurs du marché au profil similaire à EtherDelta, c'est à dire qui ne sont pas 100% décentralisés, comme IDEX par exemple, ou pour élargir comme toute plate-forme se présentant lui-même comme un exchange décentralisé, alors la SEC pourrait en faire tomber un grand nombre.

Il existe au final très peu d'exchanges entièrement décentralisés. Bisq en fait partie. Ces exchanges sont encore moins user-friendly que les exchanges dits décentralisés mais qui le sont pas vraiment, et qui sont eux-mêmes considérés peu user-friendly.

Pour Bisq, puisque c'est un exchange open source développé par la communauté que chacun fait tourner en local depuis son ordinateur, il ne peut être démantelé par les autorités.