Vous pouvez maintenant stocker votre clé privée Bitcoin dans votre ADN
On a connu le déverrouillage de son smartphone avec son empreinte digitale et l'utilisation d'un scanner rétinien pour déverrouiller une porte. On vous présente aujourd'hui l'ADN pour sécuriser sa clé privée bitcoin!
Stocker sa clé privée sur un logiciel revient toujours à considérer le risque d'être victime d'un scam, d'un hack ou d'un vol de celle-çi via des logiciels malveillants. Quoi de plus sur que de la sécuriser dans son ADN et de pouvoir "transmettre son héritage génétique à sa future génération".
Et bien, c'est le pari qu'a pris la start-up Carverr. La start-up à trouver le moyen de stocker et de sauvegarder les clés privées Bitcoin par exemple, dans l'ADN.
Selon Carverr, près de 30% des clés privées Bitcoin sont perdues à un moment donné, il était donc nécessaire de trouver d'autres moyens plus fiables pour contourner ce problème. Pour Carverr, cette solution utilise un cryptage standard combiné à un encodage ADN pour stocker votre clé privée pour l'éternité. Ils pensent que la mémoire flash et les bandes traditionnelles deviendront obsolètes et que le stockage dans l'ADN c'est l'avenir.
Carverr est une entreprise qui se passionne dans "l'exploration des possibilités qu'offre la nature". Pour Carvee, tout ce qui est naturel a une limite, ils veulent trouver et tester cette limite dans le but de changer la façon dont nous interagissons avec la technologie.
Bien que cela puisse paraître étrange, le CEO de Carverr, Vishaal Bhuyan, a déclaré que l’ADN est un outil de cryptage différent, mais aussi bien légitime que tout autre outil de cryptage. De plus, l'ADN utilisé est un ADN synthétique.
Comment ça marche ?
Vous cryptez votre clé, votre mot de passe ou les informations personnelles que vous souhaitez stocker, puis vous transmettez la version cryptée à Carverr. La clé est ensuite convertie de binaire en une chaîne de nucléotides. Ce sont les protéines dont votre ADN est composé et comprennent la thymine, l'adénine, la cytosine et la guanine.
À partir de ces protéines, une nouvelle chaîne d'ADN est créée et stockée dans un tube à essai. Ce tube contient un brin d'ADN qui peut être reconverti en un cryptage binaire, puis décrypté pour vous donner le mot de passe, la clé ou les informations que vous souhaitez stocker (C'est beau!).
Prenons un exemple, avec le système de conversion suivant : A = 00, T = 01, C = 10 et G = 11, la chaîne 11000101001000 se traduirait en GATTACA.
L'ADN contenant les données ressemblera à une goutte de liquide au fond d'un microtube à essai. Le tube devra être stocké dans un espace froid, tel que le congélateur pour mieux le préserver. Et chaque fois que le propriétaire des données le souhaite, il peut le faire lire à un laboratoire doté d’une machine de séquençage.
Le service de Carverr offre un système de conversion sophistiqué pour plus de sécurité. Même si le flacon est volé, il faut connaître le système de conversion pour pouvoir le déchiffrer. Compter tout de même 1'000 dollars pour s'offrir le service.
Au delà de la simple question de la sécurité
Une recherche menée par Seagate montre que d'ici 2025, les humains pourraient produire 160 zettaoctets de données, soit 160 000 milliards de fois, soit 10 fois plus qu'en 2016.
En 2040, la recherche estime que nous n'aurons pas assez de siliciums micropuces pour le stocker sur des disques durs. En fait, la bande magnétique moins chère est une solution plus courante pour le stockage à long terme. (Bien que cela puisse durer une décennie ou deux avant de devoir être remplacé.)
L'ADN pourrait éliminer ce problème. Dans un gramme d'ADN synthétique, les scientifiques pourraient théoriquement adapter 215 pétaoctets d'informations. C'est plus de 100 millions de films dans quelque chose qui est plus petit qu'un grain de haricot et qui dure des centaines d'années.