Une étude conduite par Aonomous Research montre la perte d'intérêt des investisseurs crypto pour les ICOs. Se dirige-t-on vers la fin des ICOs ? Ou subissent-elles finalement les conséquences du bear market dans lequel nous sommes plongés ? Début de réponse.
Le boom des ICOs touche-t-il à sa fin ? Il apparaît que les startups blockchain ont levé un total de "seulement" 326 millions de dollars au mois d'Août via les ICOs, soit le pire mois depuis Mai 2017.
À titre de comparaison, au début de l'année 2018, le montant mensuel moyen de levée de fonds atteignait 3 milliards de dollars.
Une vraie perte d'intérêt de la part des investisseurs, qui n'est pas sans laisser penser que l'on pourrait se diriger tout droit vers la fin des ICOs, ou du moins de l'investissement massif et sans réflexion que l'on a connu ces derniers mois.
Vous le savez : ces dernières semaines, l'ETH a subi les foudres de la communauté crypto. Certains le qualifient de shitcoin, d'autres le pensent mort. Beaucoup d'analystes ont accusé les ICOs d'être responsables de la chute de l'ETH.
La réalité des chiffres est ailleurs.
Les ICOs ont seulement retiré 20% de leurs fonds entre avril et septembre 2018, ce qui a du sens afin de supporter les coûts de chaque projet. En moyenne, les projets détiennent toujours 38% de l'ensemble des fonds levés.
Mais les histoires au sein du marché sont parfois plus fortes que la réalité, et leur impact peut dépasser l'entendement. Cette histoire de la capitulation des projets Ethereum qui ont levé des fonds était trop forte.
Et cela ne change rien à une autre réalité : la ruée vers l'argent facile a attiré trop de scams qui en ont profité et se sont allégrement servis au milieu de l'euphorie.
Si les ICOs ont leur responsabilité, les investisseurs qui se ruaient sur la moindre ICO pour envoyer leur argent en quête de lambo gratuite en retour, sans prendre le moindre recul, le sont d'autant plus.
Ce qui reste aujourd'hui ? Beaucoup de déçus qui n'ont pas investi pour les bonnes raisons. Et un marché ultra-sensible qui réagit à la moindre secousse.
Accrochez-vous, car si le boom des ICOs est peut-être terminé (les vrais projets préfèrent maintenant lever leur argent de manière privée), les répliques, elles, devraient continuer à affluer. Et ça risque de secouer.