Depuis plusieurs mois, on peut voir Vitalik Buterin, CZ de Binance, et autres figures publiques de la crypto afficher derrière leur nom Twitter un message de prévention "not giving away ETH" (traduisez "je n'offre pas d'ETH").
Cette tendance est née suite à l'apparition de scams sur Twitter, où de faux comptes usurpant l'identité de personnages publics avec de nombreux followers promettent de vous envoyer 3 ETH si vous en envoyez 1 en échange.
L'arnaque est simple, évidente, et on se demande s'il y a vraiment des gens pour tomber dans le panneau.
Mais c'est sans compter sur le célèbre adage : "plus c'est gros, plus ça passe". Et la réponse est bien évidemment OUI, il existe des personnes qui se font avoir, et a priori, en nombre.
Certains se sont amusés à tracer via Etherscan (on vous rappelle que tout ce qui se passe sur la Blockchain est public et accessible à tous si vous ne le saviez pas encore) les transactions associées aux adresses rattachées à ces arnaques.
Et c'est l'équivalent ETH d'un total de 5 millions de dollars qui sont partis dans les wallets d'arnaqueurs. Et ceci ne concerne que les ETH. Certains avancent même le chiffre de 29,5 millions de dollars en combinant les données des sites Etherscan & DirtyETH.
Jusqu'à aujourd'hui, Twitter semble perdre la guerre face aux scam-bots, et les critiques à son encontre n'ont cessé de se développer.
À tel point qu'Elon Musk lui-même (fondateur de Paypal, Tesla & SpaceX) a réalisé son premier tweet au sujet d'Ethereum à propos des bots qui arnaquent plutôt que du potentiel de la crypto-monnaie.
Vitalik lui-même l'a regretté.
Du coup, c'est la communauté elle-même qui s'évertue à trouver des solutions. Des projets indépendants voient le jour, comme MetaCert, une entreprise basée sur la blockchain qui permet de vérifier les comptes des réseaux sociaux entre autres. Via une extension chrome, il est possible pour chacun de savoir avec certitude si un compte est certifié/fiable ou non.
Scam Clerk, de son côté, permet d'analyser un compte Twitter et d'identifier s'il s'agit d'un compte à risque ou non.
Sentinel Protocol permet quant à lui d'analyser une adresse ETH avant d'effectuer une transaction afin de déterminer si c'est une adresse liée à un scam ou non (la communauté se charge elle-même de reporter les adresses scams).