Les prêts personnels en crypto-monnaies

Les prêts personnels en crypto-monnaies

Lorsque vous avez besoin de financer vos projets ou un achat pas forcément précis, et que vous n’avez pas vraiment les liquidités nécessaires sur votre compte bancaire, certaines solutions sont plus qu’utiles.

C’est notamment le cas du prêt personnel qui appartient à la catégorie des crédits à la consommation. Pour résumer simplement, un organisme agréé va vous verser la somme en euros décidée en amont, et ce crédit sera ensuite remboursable selon un échéancier fixé. Il existe d’ailleurs de nombreux acteurs financiers qui se sont spécialisés dans le prêt personnel pas cher, en limitant les taux d’intérêt ou en supprimant les frais de gestion.

Le monde des crypto-monnaies s’inspire depuis quelques années de ce crédit spécifique en l’adaptant aux devises numériques. Retour sur une tendance nouvelle.


L’émergence du Bitcoin et des crypto-monnaies comme monnaies

À moins de vivre dans une grotte, vous avez certainement pu constater que les crypto-monnaies sont en plein boom depuis le début de l’année. Le Bitcoin a ainsi quasiment doublé sa valeur unitaire depuis janvier pour tutoyer la barre des 12 000 euros ces dernières heures.*

Pour les monnaies issues de la blockchain, tous les voyants sont donc au vert : nombre d’utilisateurs, market cap, avancée technologique de la chaîne de blocs, acceptation comme moyen de paiement et même partenariat avec des énormes sociétés comme PayPal.

Mais c’est une autre avancée, juridique cette fois-ci, qui a permis notamment au Bitcoin d’accéder à un nouveau statut symbolique : une monnaie. Et la conséquence est fondamentale pour tout ce qui concerne les crédits en Bitcoin qui sont possiblement requalifiable en tant que prêts personnels. Une nouvelle utilisation s’ouvre ainsi pour le projet de Satoshi Nakamoto et cela pourrait avoir des conséquences sur d’autres crypto-monnaies.

*Cours du 3 novembre 2020


Les différents prêts personnels sur la blockchain

Depuis quelques mois, de nombreux acteurs de la blockchain ont donc travaillé d’arrache-pied pour mettre en place des solutions crédibles de crédit à la consommation en Bitcoin.

Le mythique Blockchain.com permet depuis mars à ses utilisateurs de contracter des prêts. On parle ici d’un site qui revendique 40 millions d’utilisateurs sur ses wallets et qui joue une part prépondérante dans l’éco-système blockchain en investissant dans de nombreuses startups du secteur.

Après avoir lancé sa carte de paiement, la plateforme de trading la plus connue au monde, Coinbase, va permettre à ses clients d’emprunter du cash (en monnaie FIAT) s’ils possèdent des crypto-monnaies sur leur service. Un angle différent et très intéressant pris par la firme de Brian Armstrong qui permet de relier des devises aujourd’hui très éloignées dans leurs utilisations. Pour le moment seul, 17 états américains sont concernés par cette initiative, mais à l’image de leur carte de paiement, d’autres nations comme la France devraient suivre. Notons que le plus gros concurrent de Coinbase, Binance, s’est associé avec une plateforme de prêt afin de développer ce type de crédit.

Enfin, citons également les projets liés à la DeFi (finance décentralisée) comme Maker Dao qui commence à percer sur le sujet. Ce dernier qui est également un stable coin, a pour objectif de mettre en place un protocole fonctionnel de prêts décentralisés. Basé sur Ethereum, le deuxième plus gros projet de la blockchain, il sera excitant de suivre son évolution.

Car si la France et d’autres pays commencent à considérer vraiment que le Bitcoin et ses successeurs sont des monnaies, c’est d’autres points qui restent dans le flou. Quid des assurances sur ces prêts, des intérêts glanés en cas de boom de chaque token, de la fiscalité applicable, etc.

Au législateur et aux institutions publiques de donner un peu plus de clarté. Les prochaines années seront cruciales pour y voir plus clair pour les prêts en crypto-monnaies.

*Cours au 3 novembre 2020