Le Département de la Homeland Security envisage de surveiller la confidentialité des coins

Le Département de la Homeland Security envisage de surveiller la confidentialité des coins

Le 30 novembre dernier, le programme SBIR (Small Business Innovation Research) du département américain de la Sécurité intérieure (DHS) a publié un document de pré-sollicitation portant sur l'analyse de transactions utilisant les devises numériques , notamment les transactions Zcash et Monero.

Crée en 2004, le programme SBIR avait été mis en place afin d'encourager les petites entreprises américaines innovantes et créatives à participer à des programmes fédéraux de recherche et développement et de créer des solutions de sécurité pour l'EDS.

Quand Oncle Sam met son nez dans vos transactions Monero et Zcash

Comme plusieurs autres agences gouvernementales, y compris le département du Trésor public, le DHS s'inquiète de l'utilisation de la crypto-monnaie pour des actes illégaux tels que le blanchiment d'argent, le financement d'organisations terroristes ou le trafic de drogue.

D'après le document, les contrôles des blockchains Zcash et Monero mis en place présentent un intérêt particulier pour le DHS, car les capacités actuelles d’analyse centrées sur Bitcoin du DHS "ne couvrent qu’un champ limité dans le domaine des crypto-monnaies". Le DHS veut surtout démontrer qu'il est capable de suivre et de contrôler les menaces posées par les transactions illicites qui utiliseraient la technologie blockchain.

Déjà en décembre 2018, pour soutenir sa thèse de l'utilisation des crypto-monnaies dans des transactions illicites, le DHS avait présenté le témoignage écrit de l'agent spécial en chef Matthew Allen à un comité du Sénat sur l'audience judiciaire intitulé S.1241: Moderniser les lois de lutte contre le blanchiment d'argent et le terrorisme Financement. Durant le témoignage, Allen donnait alors des exemples précis d'utilisation de la crypto-monnaie pour le trafic de drogue et indiquait que les organisations criminelles transnationales s'en servaient également pour blanchir de l'argent et mener des transactions anonymes.

Qu'est ce qui change ?

Bien que le document mentionne le travail effectué dans "bitcoin analytics", il admet que Bitcoin ne couvre qu'une petite partie de la cryptosphère. Le document porte principalement sur la manière d'analyser de manière scientifique la blockchain utilisée pour les transactions dans lesquelles des AEC telles que Zcash ou Monero sont utilisées.

Le document indique que, même si l'anonymat de la monnaie numérique est l'un de ses arguments de vente, cet anonymat incite également des agences telles que le DHS à apprendre à suivre, retracer et comprendre les actions illégales opérées à l'aide de la technologie de la blockchain.

Ses propositions

Le DHS décrit les trois phases de recherche :
La première phase comprend la conception d’un écosystème d’analyse de la blockchain en s'appuyant sur Zcash et Monero pour permettre l’analyse judiciaire des applications de sécurité nationale et de maintien de l’ordre utilisant la crypto-monnaie.
La deuxième phase comprend
le prototypage et la démonstration des technologies forensiques de blockchain déjà conçues, tandis que la troisième phase consiste à mettre en œuvre des analyses forensiques à base de blockchain à des fins gouvernementales et commerciales, en facilitant les opérations de maintien de l'ordre et la lutte contre le blanchiment d'argent.

Bien que le document mentionne spécifiquement Zcash et Monero, il note néanmoins qu'il est possible que de nouveaux coins présentant des caractéristiques similaires apparaissent. Par conséquent, toute solution ou proposition doit pouvoir proposer des approches de travail qui peuvent fonctionner avec toute nouvelle implémentation de la blockchain.


Pendant cette période de pré-sollicitation, le SBIR n'autorisera que les commentaires, les consultations et les questions techniques concernant le sujet abordé dans la proposition. Cela signifie que l'agence n'accepte aucune candidature officielle, émanant d'experts ou d'entreprises, cherchant à proposer des solutions potentielles.
Les parties intéressées ont jusqu'au 18 décembre pour contacter les auteurs des sujets par courrier électronique.