Google, roi de la censure des crypto-monnaies

Google, roi de la censure des crypto-monnaies

Il y a quelques jours, nous vous parlions de la vague de vidéos strikées par la plateforme américaine YouTube sur de nombreux sujets dédiées à la crypto-monnaie, sous couvert d’une protection de l’audience qui pourrait être influencée négativement par des arnaques. Puis finalement la direction communication avait préféré insister sur une erreur et que toutes les vidéos enlevées allaient être rapidement de retour. Spoiler, ce n’est pas totalement le cas.


YouTube suit les traces de Google en termes de censure

Il est donc intéressant de s’intéressant à la maison mère de YouTube, le conglomérat Google. C’est l’une des personnalités montantes de la scène crypto, Roger Huang (CEO de CyberSecure), qui a décrit les pratiques particulières du géant de la Silicon Valley dans un papier au sein du prestigieux Forbes Magazine.

Tout d’abord la plus connue, l’interdiction de faire des publicités sur la crypto de votre choix à l’image de ce que pouvait déjà faire Facebook. Les deux marques web les plus connues du monde qui vous empêchent de faire la promotion d’un domaine concernant plusieurs centaines de millions de personnes, du jamais vu ? Pour Google, on parle donc d’un ban sur le très connu service Adwords.

Autre cas à soulever, la suspension du portefeuille Ethereum MetaMask sur le Google Play Store qui pourrait être déceptif et avoir des répercussions financières négatives pour les utilisateurs selon Google.


Une peur d’un réseau décentralisé ?

Pour Roger Huang, l’une des principales raisons à ces censures est la peur de voir s’implanter la blockchain, ce réseau décentralisé qui fonctionne à l’inverse du tentaculaire Google. La firme américaine a bâti son business modèle sur une centralisation de ses services et de son infrastructure web.

La seconde raison pourrait être tout simplement légale, voir politique. Facebook et son projet Libra se sont très vite heurtés aux institutions américaines, Google déjà coupable de nombreuses évasions fiscales souhaiterait peut-être agir en bon élève dans ce nouveau domaine.

Mais tout n’est pas noir chez eux. On sait par exemple que les plus hauts cadres sont plutôt favorables à la crypto comme le CEO Sundar Pichai qui a avoué que son fils minait de l’Ether. D’autres déclarations du co-fondateur Sergey Brin vont également dans ce sens.

On espère donc une normalisation ces prochains mois qui viendra peut-être de l’adoption toujours plus massive de la blockchain par le grand public.